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HISTOIRE DE FRANCE

Il rêvait la fondation d’un royaume du Languedoc…

« Audivit dictum episcopum Appam comiti Fuxi dicentem : Faciatis pacem mecum, et vos habebitis civitatem Appam, et eritis rex, quia antiquitus solebat ibi esse regnum adeo nobile sicut regnum Franciæ, et postea ego faciam quod vos eritis comes Tholosæ, quia in civitate Tholosæ et in terra habeo multos amicos, valde nobiles et valde polentes… » (Ibid., 645.) Voy. encore le premier témoin, p. 633, et le quatorzième témoin, p. 640.

… au profit du comte de Comminges…

« Ipse episcopus semper dilexerat comitem Convenarum et totum genus suum, et specialiter quia erat ex parte una de recta linea comitis Tholosani, et quod gentes totius terræ diligebant dictum comitem ex causa prædicta. » (Ibid., dix-septième témoin, p. 642.)


17 — page 59La petite bulle fut brûlée, etc.

Dupuy, Preuves du diff., p. 59. — « Fuerunt litteræ ejus (papæ) in regno Franciæ coram pluribus concrematæ, et sine honore remissi nuntii. » (Chron. Rothomagense, ann. 1302 ; et Appendix Annalium H. Steronis Altahensis.) — Le ms. cité par Dupuy, Preuves du diff., 59, et que lui seul a vu, n’est donc pas, comme le dit M. de Sismondi, la seule autorité pour ce fait. (Voy. Sism., IX, 88.)


18 — page 61Lettre des nobles aux cardinaux…

La lettre ajoutait au nom des nobles : « Et se ainsi estoit que nous, ou aucuns de nous le voulsissions souffrir, ne les souferroit mie lidicts nostre sire li roys, ne li commun peuples dudit royaume : et à grand’douleur, et à grand meschief, nous vous faisons à sçavoir par la teneur de ces lettres, que ce ne sont choses qui plaisent à Dieu, ne ne doivent plaire à nul homme de bonne voulenté, ne oncques mes telles choses ne descendirent en cuer d’homme, ne ores ne furent, ne attendües advenir, fors avecques Antechrist… Pourquoi nous vous prions et requerons tant affectueusement comme nous pouvons… que li malices qui est esmeus, soit arrière mis et anientis, et que de ces excès qu’il a accoustumé à faire, il soit chastiez en telle manière, que li estat de la Chrestienté soit et demeure en son bon point et en son bon estat, et de ces choses nous faites à sçavoir par le porteur de ces lettres vostre volenté et vostre entention : car pour ce nous l’envoyons espéciaument à vous, et bien voulons que vous soyez certain que ne pour vie, ne pour mort, nous ne départirons, ne ne veons à départir de ce procez, et feust ores, ainsi que li Roys nostre Sire le voulust bien… Et pource que trop