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APPENDICE

Les évêques lui donnèrent un délai…

« Quam dilationem concesserunt eidem, majorem etiam se daturos asserentes, si sibi placeret et volebat. » (Ibid., 520.)


74 — page 132Boniface était incrédule, impie et cynique en ses paroles…

« Vade, vade, ego plus possum quam Christus unquam potuerit, quia ego possum humiliare et depauperare reges, et imperatores et principes, et possum de uno parvo milite facere unum magnum regem, et possum donare civitates et regna. » (Ibid., p. 566.) — « Tace, miser, non credimus in asinam nec in pullum ejus. » (Ibid., p. 6.)


75 — page 135On leur lut en latin les articles de l’accusation, etc. Ils s’écrièrent…

« Quod contenti erant de lectura facta in latino, et quod non curabant quod tantæ turpitudines, quas asserebant omnino esse falsas et non nominandas, vulgariter exponerentur. » (Proc. contra Templ., ms.) — « Dicentes quod non petebatur ab eis quando ponebantur in janiis, si procuratores constituere volebant. » (Ibid.)


76 — page 136Quelques-uns remettent pour toute déposition une prière à la sainte Vierge, etc.

Le frère Élie, auteur de cette pièce touchante, finit par prier les notaires de corriger les locutions vicieuses qui peuvent s’être glissées dans son latin. (Process. ms., folio 31-32.) — D’autres écrivent une apologie en langue romane, altérée et fort mêlée de français du Nord. (Folio 36-8.)


77 — page 136Une protestation en langue vulgaire, etc.

Je donne cette pièce, telle qu’elle a été transcrite par les notaires, dans son orthographe barbare. « A homes honerables et sages, ordenés de per notre père l’Apostelle (le pape) pour le fet des Templiers li freres, liquies sunt en prisson à Paris en la masson de Tiron… Honeur et reverencie. Comes votre comandemans feut à nos ce jeudi prochainement passé et nos feut demandé se nos volens defendre la Religion deu Temple desusdite, tuit disrent oil, et disons que ele est bone et leal, et en tout sans mauvesté et traison tout ce que nos l’en met sus, et somes prest de nous defendre chacun pour soy ou tous ensemble, an telle manière que droit et sante Églies et vos an regardarons, come cil qui sunt en prisson an nois frès à cople II. Et somes en neire fosse oscure toutes les nuits. —