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HISTOIRE DE FRANCE

de faire ouvrer jusques à onze ans, car autrement il ne peut pas remplir son pueble de bonne monnoie, ne son royaume. Et furent à accort que li Rois doint tant en or, en argent que il n’y preigne nul profit. » (Ord., I, 547-549.) Cependant on rencontra tant de résistance de la part des barons et des prélats intéressés qu’il fallut se contenter de leur prescrire l’aloi, le poids et la marque de leurs monnaies. (Leblanc, p. 229.)


126 — page 182 et suiv.L’avènement de Louis-le-Hutin est une réaction violente de l’esprit féodal, local, provincial, etc.

Le duc de Bretagne, etc. (Ord., I., 551 et 592, 561-577 et 625, 572…)

La demande commune des barons, etc. (Ord., I, 559, 8o ; 574, 5o ; 554, 2o.)

Les provinces les plus éloignées, etc. (Ord., I, 562, 2o…)

Bourgogne, Amiens, Champagne demandent unanimement, etc.

« Nous voullons et octroyons que en cas de murtre, de larrecin, de rapt, de trahison et de roberie gage de bataille soit ouvert, se les cas ne pouvoient estre prouves par tesmoings. » (Ord., I, 507.) « Et quant au gage de bataille, nous voullons que il en usent, si come l’en fesoit anciennement. » (Ibid. 558.)

Le roi n’acquerra plus, etc.

« Le quart article qui est tiel. Item, que le Roy n’acquiere, ne s’accroisse ès baronnies et chastellenies, ès fiez et riere-fiez desdits nobles et religieus, se n’est de leur volonté, nous leur octroyons. »

À ces demandes insolentes, le roi répond…

Ord., I, 572 (31) ; 576 (15) ; 564 (6).


127 — page 185Raoul de Presles…

Il y eut trois Raoul de Presles : le premier, qui déposa en 1309 contre les Templiers, fut impliqué dans l’affaire de Pierre de Latilly, et recouvra la liberté en perdant ses biens. Louis-le-Hutin en eut des remords ; par son testament, il ordonna qu’on lui rendît comme de raison tout ce qu’on lui avait pris. Philippe-le-Long et Charles-le-Bel l’anoblirent pour ses bons services. Le second Raoul n’est connu que par un faux, et aussi par un bâtard qu’il eut en prison. Ce bâtard est le plus illustre des Raoul. En 1365, il se fit connaître de Charles V par une allégorie, intitulée la Muse. Il fut