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APPENDICE

âge, la jurisprudence flotte entre le duel et l’épreuve, selon que l’esprit militaire ou sacerdotal l’emporte alternativement.

« Le serment et les ordalies étant trop souvent suspectes, les guerriers préféraient le duel. Saint Louis et Frédéric II le défendirent dès le treizième siècle.

« Une trop mauvese coustume souloit courre enchiennement, si comme nous avons entendu des seigneurs de lois, car il aucuns si louoient campions, en tele manière que il se devoient combattre pour toutes les querelles que il aroient à fere ou bonnes ou mauveses. » (Beaumanoir.) — « Quand aucun a passé âge comme de soixante ans, ou qu’il est débilité d’aucun membre, il n’est pas habile à combattre. Et pour ce fut établi que s’il étoit accusé d’aucun cas, qui par gage de bataille se deut terminer, qu’il pourroit mettre champion qui feroit le fait pour lui, à ses périls et dépends, et pour ce fut constitué et établi homage de foy et de service. Et en souloit-on anciennement plus user que l’on ne fait, car on combattoit pour plus de cas qu’on ne fait pour le présent… Et doit l’en savoir que quand un champion faisoit gaige de bataille pour aucun autre accusé d’aucun crime, se le champion estoit desconfit, feust par soi rendant en champ, ou autrement, cil pour qui il combattoit estoit pendu, et forfaisoit tous ses biens et meubles héritages, ainsi que la coutume déclaire, aussi bien comme cil propre eut été déconfit en champ ; et le champion n’avoit nul mal et ne forfaisoit rien. » (Vieille glose sur l’ancienne Coutume de Normandie.)


125 — page 178 et suiv.L’hypocrisie de ce gouvernement dans les affaires des monnaies…

En 1295… « Nos autem Johanna impertinus assensum. » (Ord., I, 326)

En 1305… (Ord., I, 429.)

Plus tard, il ordonne de détruire les fours, etc… (Ord., I, 451.)

En 1310 et 1311, il défend l’importation des monnaies étrangères…

« Que nul ne rachace, ne face rechacier, ne trebucher, ne requeure nulle monnoye quele qu’ele soit de nostre coing. » (20 janvier 1310, Ord., I, 475.)

En 1311, il défend de peser ou d’essayer les monnaies royales…

Ord., I, 481, 16 mai 1311.

En 1314, il appela les députés des villes à venir aviser avec lui sur le fait des monnaies, etc.

« Que le Roi pourchace par devers ses Barons que ils se sueffrent