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Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 3.djvu/476

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HISTOIRE DE FRANCE

Trinité, la raison qu’il en donne c’est qu’il y a trois choses principales pour le rétablissement de la santé du corps, le sirop préparatoire, la médecine et le bon régime : « Partitur autem totale opus ad honorem Sanctæ Trinitatis in tres libros. Nam sicut infirmanti corpori… tria impertiri curamus : primo syrupum ad præviam dispositionem… secundo congruam medicinam quæ morbum expellat… tertio ad conservandam sanitatem debitum vitæ regimen… sic conformiter continet liber primus dispositionem quasi syrupum, etc. » (Secreta fidelium crucis, etc., p. 9.)


145 — page 211Il propose contre le soudan d’Égypte un simple blocus…

Dix galères suffiront. Il fixe avec une prévoyance toute moderne ce qu’il faut d’hommes, d’argent, de vivres. La flotte doit être armée à Venise. « Les marins de Venise, dit-il, sauront seuls se conduire sur les plages basses d’Égypte qui ressemblent à leurs lagunes » (p. 33-36). Il n’ose pas demander que l’amiral soit un Vénitien, il se contente de dire qu’il doit être ami des Vénitiens, pour agir de concert avec eux (page 85). « Il faut, dit-il nettement, ou que l’accès de l’Égypte soit absolument interdit, ou qu’il soit élargi et facilité de telle sorte que chacun puisse aller, revenir, commercer par les terres du soudan, en toute liberté, et qu’en ce dernier cas on ne parle plus de recouvrer la terre sainte. » — « Mais, dira-t-on, si le soudan détournait le Nil de la Méditerranée dans la mer Rouge ? La chose est impossible ; et si elle avait lieu, l’Égypte serait anéantie, elle deviendrait déserte… Le soudan réduit, les forteresses de l’Égypte maritime deviendront un sûr asile pour les nations chrétiennes comme le furent pour les Vénitiens les lagunes de l’Adriatique qui, dans les tempêtes des invasions gauloises, africaines, lombardes et dans celle d’Attila, sont restées inviolées. » Part. III, ch. ii.) Ces derniers mots font allusion aux craintes récentes que les invasions des Mongols avaient inspirées à toute la chrétienté.


146 — page 214La charte que le roi d’Angleterre accorda aux étrangers…

Le roi déclare qu’il leur accorde à jamais, en son nom et au nom de ses successeurs : 1o de pouvoir venir en sûreté sous la protection royale, libres de divers droits qu’il spécifie : De muragio, pontagio et panagio liberi et quieti ; 2o d’y vendre en gros à qui ils voudront ; les merceries et épices peuvent même être vendues en détail par les étrangers ; 3o d’importer et exporter, en payant les