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APPENDICE

déboutait pour toujours Robert et ses successeurs de leurs prétentions et ordonnait « que ledit Robert amast ladite comtesse comme sa chière tante, et ladite comtesse ledit Robert comme son bon nepveu ».


151 — page 223Personne n’eut plus de part que Robert à ce qu’un fils de Charles-de-Valois parvînt au trône…

L’ancienne Chronique de Flandre allait même jusqu’à lui en donner tout l’honneur : « Et n’estoient mie les barons d’accord de faire le roy, mais toutefois par le pourchas de messire Robert d’Artois fut tant la chose démenée, que messire Philippe… fut élu à roy de France. » (Chron., ch. lxvii, p. 131, Mém. Ac. Insc., X, 592.)


152 — page 224Le roi réservait à Robert le droit de proposer ses raisons…

« Sur ce qu’il lui a esté donné à entendre, que au traitté de mariage de Philippe d’Artois avec Blanche de Bretagne… duquel traicté furent faites deux paires de lettres rattiffiées par Philippe-le-Bel… et furent enregistrées en nostre Cour ès registre, lesquelles lettres, depuis le deceds dudit comte, ont esté fortraites par notre chière cousine Mahault d’Artois. » (1329. Chron. de Flandre, p. 601.)


153 — page 224 et suiv.… La maîtresse de l’évêque, une certaine dame Divion…

« Quædam mulier nobilis et formosa, quæ fuerat M. Theoderici concubina. » (Gest. episc. Leod., p. 408.)

La Divion prétendit que Jeanne-de-Valois la menaçait de la faire brûler…

Elle l’en menaçait même au nom du Roi. « J’ai voulu vous excuser, disait-elle, en luy représentant que vous n’aviez nulle desdites lettres, et il m’a répondu qu’il vous ferait ardoir se vous ne l’en baillez. » (Ibid., 600.)

… Elle y plaqua de vieux sceaux, etc.

La Divion avait été envoyée tout exprès en Artois pour se procurer le sceau du comte. Elle parvint après quelque recherche à en trouver un entre les mains d’Ourson-le-Borgne dit le beau Parisis. Il en voulait trois cents livres. Comme elle ne les avait pas, elle offrit d’abord en gage un cheval noir sur lequel son mari avait joûté à Arras. Ourson refusa ; alors, autorisée de son mari, elle déposa des joyaux, savoir deux couronnes, trois chapeaux, deux affiches, deux anneaux, le tout d’or et prisé sept cent vingt-quatre livres pari-