d’après Salles et Barnave, d’après l’avis des comités, adopta : 1o une mesure préventive : si un roi rétracte son serment, s’il attaque ou ne défend point son peuple, il abdique, devient simple citoyen et accusable pour les délits postérieurs à son abdication ; 2o une mesure répressive : la poursuite contre Bouillé, comme coupable principal, contre les serviteurs, officiers, courriers, etc., complices de l’enlèvement.
Pour voter paisiblement, l’Assemblée s’était entourée de troupes, les Tuileries étaient fermées, la police partout sur pied, l’autorité municipale toute prête, à la place Vendôme, pour faire les sommations. Tout indiquait qu’on voulait emporter l’affaire ce jour-là, et qu’au besoin l’on ne craindrait pas de livrer bataille. Les meneurs connus se le tinrent pour dit et ne parurent pas. La foule ne s’en porta pas moins au Champ de Mars pour y dresser une dernière protestation ; l’un des commissaires rédacteurs était un certain Virchaux, de Neuchâtel. On a vu, par l’affaire de Châteauvieux, que les hommes de la Suisse française, esclaves des Allemands, étaient souvent à l’avant-garde de notre Révolution ; ils y mettaient tout l’espoir de leur propre délivrance ; la Société helvétique des Suisses établis à Paris prenait une part active aux grands mouvements populaires.
Il était facile d’écrire, difficile de faire pénétrer la pétition dans l’Assemblée. La foule trouve Bailly à la place Vendôme. Le bonhomme en grand cos-