tout ce que ne réclame pas l’entretien de l’Église) faire retour au pauvre, si la loi le veut ainsi. Retour non gratuit d’ailleurs, ce bien ne se donne pas, il se vend, et le prix sert au plus sacré des usages, à combler le déficit, à remplir les engagements de l’État, à défendre et sauver la France.
Ceci n’est point un acte tout nouveau et inouï. C’est le recommencement légitime du grand mouvement, parti du plus profond du Moyen-âge : le persévérant achat de la terre par celui qui la travaille, l’hymen sacré, légitime, de la terre et du laboureur. Je dis légitime. Ah ! que ce mot est ici d’une propriété profonde !… Jamais il n’a demandé que cette terre lui vînt gratis ; constamment, par des efforts obstinés et surhumains, il l’a gagné de son épargne, cet objet de tous ses vœux, de sa passion fidèle. Il a mis à l’obtenir la constance du patriarche, servant sept ans pour Lia, pour Rachel sept ans encore.
Ce progrès vers l’acquisition honnête et légitime de la propriété a été, nous l’avons remarqué ailleurs, barbarement rompu plusieurs fois, au seizième siècle par les seigneurs de la seconde féodalité, au dix-septième par les seigneurs d’antichambre. Grâce à Dieu, la Révolution, la bonne mère du paysan, vient de rompre la barrière, le grand mouvement recommence et il ne s’arrêtera plus.
En 1738, un philosophe français, ayant consulté