peuple, le Polonais Lazouski. Il était capitaine des canonniers de Saint-Marcel.
Je croirais volontiers que du faubourg Saint-Jacques venait chez Santerre un artiste, extraordinairement chaleureux et passionné, Sergent, qui eut la gloire d’être beau-frère d’un de nos héros les plus purs, Marceau, — et qui eut aussi le malheur, l’infamie (non méritée, je crois), d’avoir organisé le massacre de Septembre.
Le 16, l’affaire fut lancée par le Polonais Lazouski. Il était membre du conseil général de la commune. Il annonça au conseil que, le mercredi 20 juin, les deux faubourgs présenteraient des pétitions à l’Assemblée et au roi, et planteraient sur la terrasse des Feuillants l’arbre de la liberté en mémoire du Jeu de Paume et du 20 juin 1789. Le conseil refusant l’autorisation, les pétitionnaires déclarèrent qu’ils passeraient outre, que l’Assemblée recevait bien les pétitionnaires de l’autre parti (et en réalité, le 19 même, elle reçut tout un bataillon), qu’elle ne pouvait manquer de les bien recevoir aussi.
On disait que le roi recevrait la pétition présentée seulement par vingt personnes. Chabot vint le soir aux sections du faubourg Saint-Antoine et leur dit « que l’Assemblée les attendait demain sans faute et les bras ouverts ».
En réalité, l’Assemblée avait, ce soir même, accueilli une foudroyante adresse des Marseillais : « Sur le réveil du peuple, ce lion généreux, qui allait enfin sortir de son repos. » Elle avait ordonné