nommer ainsi : c’est un grand acte du peuple.
Des millions d’hommes voulurent ; vingt mille hommes exécutèrent.
L’individu fit peu ou rien. Il est juste néanmoins de remarquer que personne n’observa mieux le mouvement, ne s’y associa plus habilement que Danton.
Le 13 juillet, aux Jacobins, il proposa que les fédérés, venus des départements, fissent le lendemain, à la fête du 14, un serment supplémentaire, celui de rester à Paris tant que la patrie serait en danger : « Et s’ils disaient, les fédérés, ce que pense toute la France, que le danger de la patrie ne vient que du pouvoir exécutif, qui leur ôterait donc le droit d’examiner cette question ? »
Le 17, le procureur de la Commune, Manuel (sans aucun doute, sous l’influence de Danton) demanda, obtint que les sections, désormais en permanence, eussent à l’Hôtel de Ville un bureau central de correspondance, au moyen duquel elles s’entendraient entre elles d’une manière sûre et prompte. Mesure grave, qui créait l’unité, non plus fictive, mais réelle, active, de ce grand peuple de Paris.
Le 27, les Cordeliers, sous la présidence de Danton, décident que « la Constituante ayant remis le dépôt de la constitution à tous les Français, tous, dans le danger de la constitution, citoyens passifs aussi bien qu’actifs, sont admis, par la constitution même, à délibérer, à s’armer pour la