Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 3.djvu/559

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d’héroïsme qui fît cette folie sublime ? Cela était fort douteux. Ce peuple semblait trop misérable, abattu peut-être sous la pesanteur des maux. Le Girondin Grangeneuve, dans l’ardeur de son fanatisme, demanda cette grâce au capucin Chabot, qu’il lui brûlât la cervelle, le soir, au coin d’une rue, pour voir si cet assassinat, dont on eût certainement accusé la cour, ne déciderait pas le mouvement. Le capucin, peu scrupuleux, s’était chargé de l’affaire, mais, au moment, il eut peur, et Grangeneuve se promena toute la nuit attendant en vain la mort et désolé de ne pouvoir l’obtenir.