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Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 5.djvu/294

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LIVRE X



CHAPITRE PREMIER

L’UNITÉ DE LA PATRIE. — L’ÉDUCATION. — FUNÉRAILLES DE LEPELLETIER (24 JANVIER 1793).


La Convention semble un moment unanime, après la mort de Louis XVI. — Cause de dissolution, en 1793. — Le problème de l’unité n’avait jamais été réellement posé. — Le caractère original de 1793, c’est la lutte de l’unité contre le fédéralisme. — Tous, en 1789, étaient ou royalistes ou fédéralistes. — La loi avait placé toute la force dans les municipalités. — Une ville règne, au défaut d’un roi. — Brissot fédéraliste en 1789, au profit de Paris. — Condorcet, en 1790, établit que Paris est l’instrument de l’unité. — Camille Desmoulins et Marat, en 1791, font appel aux départements contre Paris. — La Gironde était entraînée par une fatalité de situation dans un fédéralisme involontaire. — La domination de Paris était aussi une sorte de fédéralisme. — On croyait alors que la loi suffirait pour faire l’unité. — L’éducation commune peut seule préparer l’unité. — Beau plan d’éducation de Lepelletier. — La société nouvelle, qui croit l’enfant innocent, ne peut plus le laisser souffrir. — Funérailles de Lepelletier, 24 janvier 1793.


La Convention avait été admirable le lendemain de la mort de Louis XVI. On put croire un moment qu’il n’y avait plus de partis. L’unité de la nation, représentée si longtemps par le roi, apparut plus énergique dans son assemblée souveraine. À ceux