extrême où était restée notre droite. Elle l’avait fait fléchir sans peine et lui avait pris ses canons. Cobourg ne savait même pas son avantage de ce côté, mais il était si saisi du coup frappé sur Wattignies qu’il partit sans s’informer de l’état des choses. Il n’attendit pas York qui venait le secourir. Il multiplia ses feux pour donner le change aux nôtres et prudemment repassa la Sambre. Maubeuge était délivrée.
Cette bataille eut des résultats tels qu’aucune autre peut-être n’en eut de semblables :
Elle couvrit la France pour longtemps au Nord et lui permit bientôt, sur le Rhin, et de défendre et d’attaquer.
Elle nous donna, l’hiver aidant, une longue paix intérieure, et malheureusement aux partis le loisir de s’exterminer.
Carnot, qui l’avait gagnée, revint s’enfermer à son bureau des Tuileries et laissa triompher ses collègues.
Jourdan, qu’on voulait lancer en Belgique, sans vivres ni cavalerie, fit quelques observations et fut destitué.
La grande affaire du Rhin fut confiée à Pichegru et Hoche, deux soldats devenus tout à coup généraux en chef. La République allait tout emporter.