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CHAPITRE IX

MORT DES GIRONDINS (13 OCTOBRE-8 NOVEMBRE 1793).


La victoire sauve Robespierre de Collot et de Phelippeaux, 19 octobre. — Procès des Girondins, 24-30 octobre 1793. — On étouffe le procès par un décret, 29 octobre. — Mort des Girondins, 30 octobre 1793. — Faible effet de l’exécution. — Mort de Madame Roland, 8 novembre 1793. — Mort de Roland.


La bataille se donna plus tard qu’on ne croyait. Tout le monde attendait à Paris dans une extrême anxiété, mais personne plus que Robespierre. Si elle était gagnée, elle allait remplir les esprits, rendre minime l’affaire de Lyon, balancer l’effet dangereux du vainqueur de Lyon arrêté. Dubois-Crancé était en route, captif et portant ses drapeaux. Point de nouvelle le 13, point le 14. Robespierre s’alarma, il chercha une occasion de se mettre à part de Couthon, de se laver les mains de ce qui pouvait se faire à Lyon. Pour se disculper d’indulgence, il attaqua un indulgent, le très suspect Julien, de Toulouse, qui (surprenant effet de la coalition) avait fait approuver d’Hébert, de la Commune, un rapport apologétique pour les Girondins de Bordeaux.