rection, louait cette douceur admirable d’une insurrection pacifique. Il louait, admirait Paris, félicitait tout le monde… Il croyait, à bon marché, endormir l’insurrection, en achever l’avortement, l’enterrer honorablement… L’adresse lue, adoptée, la Convention brusquement leva sa séance, se sépara, pensant que si elle gagnait un jour sans entendre les demandes de la Commune, tout finirait de soi-même.
Il était sept heures du soir. Henriot, depuis deux heures, traînait ses canons dans Paris. Mais la Commune n’avait pu encore s’accorder sur la pétition, plus ou moins menaçante, que l’on porterait à l’Assemblée. On apprend que celle-ci s’est esquivée pour ne rien entendre. Marat prend le maire avec lui, court au Comité de salut public, crie, menace, exige qu’on réunisse l’Assemblée pour une séance du soir. Cambon et Barère promirent, bien décidés à n’en rien faire. Marat, avec cette parole, revient vite à la Commune, calme les scrupules que quelques-uns laissaient voir sur l’inviolabilité des représentants, fait clore l’adresse. On prépare le siège de la Convention ; on décide que les troupes qui camperont ce soir auront des vivres avec elles. Plusieurs ajoutèrent qu’il fallait de nouveau sonner le tocsin, tirer le canon d’alarme, et ils le firent en effet, sans l’autorisation de la Commune.
Le Comité de salut public s’était bien gardé de tenir parole à Marat ; il n’avait point convoqué l’Assemblée ; Cambon l’avoua intrépidement. Mais,