dernier, et de ses poumons d’airain, du timbre, furieusement agité, d’une impitoyable sonnette, il exécuta Robespierre.
Il n’avait rien à espérer, étant tombé aux mains implacables des dantonistes.
« Le sang de Danton l’étouffé ! » dit Garnier (de l’Aube).
C’était un cri du sépulcre. Robespierre n’en fut pas atteint. Il se redressa, comme le serpent sur lequel on marche, et darda ce mot : « Ah ! vous voulez venger Danton !… » Risée amère de la lâcheté de ceux qui le lui livrèrent…
Du fond même de la Montagne deux voix qu’on n’avait entendues jamais :
« L’arrestation ! »
« L’accusation ! »
On se demandait les noms. C’étaient Louchet et Loiseau, gens obscurs, fermes jacobins, nullement thermidoriens et qui se montrèrent immuables contre la réaction.
Ils firent plus d’impression que les discours de Tallien. L’Assemblée tout entière appuie.
Robespierre jeune et Lebas veulent être arrêtés aussi. Accordé.
Robespierre crut voir ici une lueur. Il connaissait le cœur des foules. Il essaya de parler pour son frère. S’il eût attendri l’Assemblée, il était sauvé lui-même.
Mais un violent journaliste, supprimé par Robespierre, Charles Duval, s’écria : « Président, est-ce