grand danger, que la municipalité voulait se mettre au-dessus de l’Assemblée nationale, qu’elle donnait asile aux individus décrétés d’arrestation. » La section, convoquée bruyamment à son de caisse, décida que ses canons, qui, ce jour-là, étaient à la trésorerie, seraient envoyés à l’Assemblée. Elle prit la première initiative contre la Commune, se chargea de courir de quartier en quartier et d’éclairer les quarante-sept autres sections de Paris.
La Cité fut moins active, mais son inaction, sa neutralité, eurent des résultats plus décisifs encore. Robespierre, à la police, ne put, comme on a vu plus haut, obtenir que le commandant de la section le prît sous sa sauvegarde. Et quand la Commune l’eut tiré de la Police et l’eut dans son sein, elle ne put obtenir que la Cité appelât Paris à son secours, qu’elle sonnât au Bourdon de Notre-Dame le tocsin de l’insurrection. Il lui fallut se contenter du petit tocsin de clochette qui sonnait à l’Hôtel de Ville, attestant par ce faible son qu’on n’était pas maître des tours dont la voix grave avait tellement ébranlé les cœurs aux grandes journées populaires.
Les Arcis, si voisins de la Grève et littéralement à deux pas, avaient décidé d’abord qu’une députation les tiendrait en rapport avec la Commune. Cette députation revint dire : « Que la Commune lui semblait aller contre les principes. » Alors les Arcis, sans ménagement, non contents de fermer l’oreille aux officiers municipaux, qui leur venaient