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diment en arrestation. Mais l’assemblée générale, indignée, mit elle-même en arrestation ce membre de la Commune.

Pour résumer, le faubourg Saint-Marceau n’agit pas plus cette nuit que le faubourg Saint-Antoine.

Peu, très peu de sections prirent une forte initiative.

L’Observatoire fut fixe, invariable pour Robespierre.

Le Pont-Neuf, au contraire, arrêta le général nommé par la Commune dans l’absence d’Henriot et tint ses canons en batterie pour empêcher la communication des deux rives. La Place-Vendôme (les Piques), section de Robespierre, lui fut si hostile qu’elle brûla sans les lire les lettres de la Commune.

Quelques autres sections arrêtèrent les messagers qu’elle envoyait. Beaucoup flottèrent ou se partagèrent. Plusieurs changeaient d’heure en heure, selon les éléments nouveaux qui survenaient dans leur mobile assemblée[1].

  1. Il nous manque les procès-verbaux de dix-sept sections, mais nous savons par ceux des autres le parti que plusieurs des sections voisines suivirent : Panthéon, Beaurepaire (Thermes), Croix-Rouge, Contrat Social (Postes), Jardin-des-Plantes, Grenelle, Invalides, Ile-Saint-Louis, et sur la rive droite : Maison-Commune, Bonne-Nouvelle, Lepelletier, Roule, Tuileries, Ponceau, Mont-Blanc, Halle-au-Blé, Butte-des-Moulins. (Archives de la Préfecture de police.) De ces dix-sept sections dont les procès-verbaux ont disparu, sept sont les sections les plus riches de Paris, deux sont extrêmement pauvres.