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CHAPITRE VIII

LA NUIT. — MOUVEMENT DU QUARTIER SAINT-MARTIN (GRAVILLIERS, ARCIS) CONTRE RORESPIERRE. IL REFUSE D’AUTORISER L’INSURRECTION.


La Commune pouvait reprendre force au matin. — La rue Saint-Martin s’ébranle. — Léonard Bourdon, Dulac, Merda. — Situation de la Commune. — Robespierre refuse d’autoriser l’insurrection.

Les représentants, à force de courir les sections, parvinrent, dans toute la nuit, à ramasser et réunir à peu près dix-huit cents hommes dans le Carrousel. Peu à peu on les alignait sur le quai.

Pourquoi ne marchait-on pas ? Parce qu’on comptait sur le temps, sur l’effet de la mise hors la loi, parce qu’on craignait peut-être, si l’on commençait à tirer sur l’Hôtel de Ville, que le faubourg, ému par le bruit du canon et décidément réveillé, ne sortît de la neutralité, ne descendît pour Robespierre.

Quand on songe combien le faubourg, les Jacobins, les patriotes en général, semblèrent robespierristes plus tard, on est tenté de croire que beaucoup ceux qui restèrent inactifs au 9 thermidor eussent