CHAPITRE X
SUITE DU 10 THERMIDOR. — EXÉCUTION DE ROBESPIERRE.
LA RÉACTION ÉCLATE.
Joie aux prisons. — Robespierre à l’Hôtel-Dieu, à la Conciergerie. — Vraies et fausses fureurs de la réaction. — Mort de Robespierre et de Saint-Just. — Réaction qui suit leur mort.
Robespierre ne se trompait guère, si telle était sa pensée. Une réaction violente, immense, dès son point de départ, avait commencé à l’heure même.
Et d’abord dans les prisons.
Pendant que les faubourgs, mornes et troubles, flottaient indécis, des prisons s’élevaient des chants, des cris de délivrance. Au Luxembourg, au Plessis, à Saint-Lazare, à la Force, les prisonniers avaient craint toute la nuit d’être massacrés. Un d’eux disait à la Force : « À cette heure, nous avons cent ans… » Quand, vers six heures, éclata la nouvelle de l’arrestation de Robespierre, de sa blessure, de sa mort (les récits étaient confus), un cri furieux de joie éclata. Au Plessis surtout, prison qui alimentait directement la Conciergerie et la guillotine. Le