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Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 7.djvu/496

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fameux marquis de Saint-Huruge, l’homme du 6 octobre, qui y était détenu, proclama la nouvelle d’une voix de stentor, la cria par la fenêtre. Les toits du voisinage, qui dominaient les cours de la prison, se couvrirent d’hommes et de femmes qui saluèrent les prisonniers de vœux, de félicitations.

Le Plessis, éclairé tout à coup d’une telle aurore, parut comme transfiguré. Les hommes brisèrent leur clôture, passèrent dans le quartier des femmes. Tous s’embrassaient et pleuraient. Mais déjà on pouvait voir combien cette réaction de joie serait violente. Les prisonniers robespierristes que l’on amenait trouvèrent leur Terreur aux prisons.

Le premier jour on les maudit ; le second, on les outrageait. Les royalistes reprirent bientôt leur insolence duelliste, et dans le Midi suppléèrent bientôt le duel par l’assassinat.

La Conciergerie, mieux fermée, isolée des bruits du dehors, ne savait rien encore à neuf heures du matin. Le général Hoche s’y promenait dans un corridor assez tristement. Un guichet s’ouvre, un jeune homme de haute taille baisse la tête pour passer, il la relève… Hoche reconnaît Saint-Just… Cette apparition disait tout. Le héros se détourna, lui épargna une vue humiliante, un pénible souvenir, respecta le malheur de son illustre ennemi.

L’opinion de Paris s’était prononcée déjà avec une telle force que les Comités décidément vainqueurs firent faire à Robespierre l’inutile et dure promenade d’aller à l’Hôtel-Dieu, où étaient déjà