Page:Michelet - OC, Histoire du dix-neuvième siècle, t. 1.djvu/32

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Une chose assez curieuse, c’est que l’esprit de guerre avait alors gagné tout le monde. Un Genevois a fort bien remarqué la fureur militaire que déployaient alors les ouvriers anglais, travaillant avec rage, et peut-être plus animés à la guerre que les soldats eux-mêmes. Dans le sombre atelier, ils rêvaient des batailles, faisant à leur métier la conquête des Indes ou livrant des combats de Trafalgar. Ce qui, dans ce jeu acharné, leur permit en vingt ans, de doubler constamment la mise, jusqu’à ce que le gros lot sortît.