II
Capitaine en 92, général de brigade en 93, servant sous Broglie d’abord, puis sous Custine, participant à l’impopularité de ses généraux et suspecté comme eux, il fut arrêté quelque temps ; son bien fut séquestré. Rien ne le rebuta. Il n’en voulut jamais à la République des défiances qu’inspirait le pouvoir militaire.
À peine sorti de prison, il courut à l’armée, et arriva à temps pour couvrir sa retraite, quand il lui fallut abandonner les lignes de Wissembourg.
On le vit à Nothweiller, les deux joues percées d’une balle et ne pouvant parler, continuer à commander du geste.
Il s’enferma dans cette position, pendant que les autres corps se retiraient, la défendit obstinément, et ne la quitta que la nuit, quand tous furent en sûreté.
Les représentants du peuple, témoins du fait, lui