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DESAIX

rait convenable ». Il emporta le fort. Canons, madriers, palissades, jusqu’aux éclats de bombes dont le fort était jonché, les soldats enlevèrent tout exactement et nettoyèrent la place de sorte que, l’ennemi, ne trouvant plus que des monceaux de terre, demandait où était le fort (10 janvier 97).

Le 17 avril 1797, nouveau passage du Rhin sous le feu d’une armée de quatre-vingt mille hommes, couverts par des retranchements que défendent cent pièces de canon. Desaix passe le premier, le sabre à la main, et reçoit d’un Hongrois un coup de feu à bout portant. Grièvement blessé à la cuisse, il a encore la force de sauver le Hongrois et de l’arracher aux mains des Français.

Le traité de Léoben arrêtant les hostilités, le modeste général déclara vouloir étudier les dernières campagnes de Bonaparte, et se rendit en Italie. Celui-ci s’en prévalut avec son adresse ordinaire, et mit à l’ordre du jour de l’armée une visite si honorable pour elle et son général.