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LES SOLDATS DE LA RÉVOLUTION

lequel tant d’hommes soupirèrent en vain, cette terre promise qu’ils auraient voulu entrevoir au prix de leur vie, la générosité de la France les donnait pour rien à qui en voulait.

Déjà trois années durant elle avait formulé en lois cette sagesse des siècles ; déjà elle avait souffert pour ces lois, les avait gagnées de son sang, gagnées de ses larmes. Ces lois, ce sang et ces larmes, elle les donnait à tous, leur disant : « C’est mon sang, buvez ! »