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SECONDE PARTIE

SOUS LE DERNIER BONAPARTE




MAMELI


I


La Marseillaise italienne de 1848, Fratelli d’Italia ! le chant que tous les Italiens ont chanté dans ces furieux combats qui ont étonné le monde, est un chant de fraternité. C’est plutôt une chanson vive, gaie, ardente, qui exprime, avec un caractère singulier de naïveté et de jeunesse, la joie de combattre ensemble, le charme de l’amitié nouvelle entre tous les peuples italiens, étonnés du bonheur de se trouver réunis.

Ce chant n’est guère traduisible. Il ne vaut que par le rythme et le mouvement. Il ne faut pas même le lire ; il doit se chanter. S’est-il écrit ? je ne le sais. Son jeune auteur, Mameli, l’aura chanté quelque jour au milieu de l’action, parmi le sifflement des balles, comme une vive excitation à serrer les rangs :