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la science plutôt que la recherche approfondie des détails ; parmi ceux qui fréquentent le Collège de France il y en a qui connaissent les détails aussi bien que le professeur et ne peuvent pas être enseignés comme des étudiants. Mon public était, en majeure partie, composé de Slaves. Toutes ces considérations ont exercé une grande influence sur la forme extérieure de mon cours.

Chaque fois que j’avais à parler à mon auditoire, je me présentais sans discours préparé, souvent même sans la moindre note écrite. Un sujet entamé m’amenait souvent à pénétrer au cœur des questions littéraires ou philosophiques qui s’y rapportaient et à livrer d’une manière improvisée, et les résultats de mes études passées, et mes sentiments personnels les plus intimes

Quelques uns de mes auditeurs commencèrent par prendre des notes à mesure que je parlais ; plus tard, ils appelèrent un sténographe à leur aide. D’après ces notes et sténographies, ils composèrent et firent imprimer une traduction polonaise, qui elle-même fut traduite, en allemand, par mon ami et compatriote Gustave Siegfried.

Dans le texte polonais et, par suite, dans le texte allemand, beaucoup d’erreurs de dates, chiffres ou noms, et quelquefois des vices d’expression ont passé inaperçus. Ces inexactitudes, choquantes pour un public littéraire aussi sévère que le public allemand,