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Page:Migne - Encyclopédie théologique - Tome 27.djvu/571

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ZEN ZEP

« Qu’on s’abstienne de tout vol, de toute rapine.

« Que ta main, ta langue et ta pensée soient pures de tout péché.

« Dans les afilictions, offre à Dieu ta patience dans’ le bonheur, rends-lui des actions de grâces.

« Jour et nuit, pense à faire du bien ; la vie est courte. Si, devant servir aujourd’hui ton prochain, tu attends à demain, fais pénitence. »

Ces beaux préceptes de morale sont mêlés d’observances,les unes raisonnables, les autres ridicules, et de dogmes plus absurdes encore.

ZENDIC. Ce terme est employé par les auteurs musulmans pour désigner un infidèle, un homme qui n’est ni mahométan, ni juif, ni chrétien ; plusieurs le font dériver du nom des Saducéens, qui niaient la résurrection des corps et l’immortalité de l’âme. Mais il parait prouvé que le mot Zendic indiquait originairement un. partisan de la religion de Zoroastre, ou mieux encore un manichéen. Voici comme s’exprime l’auteur arabe Masoudi, traduit par M. Quatremère

« Lorsque Zoroastre, fils de Spi’taman, eut donné aux Perses le livre appelé Avesta, écrit en ancien langage persé, il composa sur cet ouvrage un commentaire intitulé Zmd, et, sur ce dernier, un autre commentaire nommé Pazend. Le Zend était destiné il servir d’explication à l’ouvrage primitif, émané’ . de Dieu. Lorsqu’un Perse avançait, sur la religion, quelque principe contraire à l’autorité du livre révélé, c’est-à-dire de l’A vesta, et s’appuyait de préférence sur le commentaire, c’est-à -dire .ie Zeud, on disait de lui Cet homme est un Zendi. Ils lui donnaient ainsi un nom dérivé de celui du commentaire, pour indiquer que cet homme s’écartait des dogmes clairs du livre révélé, pour s’attacher à des explications contraires ai la révélation. Les Arabes, ayant pris cette idée des Perses adoptèrent le mot, auquel ils donnèrent la forme Zendic. On désigne par ce nom les dualistes (les manichéens). »

Ebn-Athir abonde dans le même sens. « Un jour, dit-il, on amena au khalife Mahdi un Zendic, que ce prince fit mettre à mort, et dont il ordonna d’attacher le corps à un gibet. Puis s’adressant à Hadi Mon fils, lui dit-il, attache-toi, à détruire cette secte, c’ést-à-dire les partisans de Dlanès. En effet ils commencent par prêcher aux hommes des actes extérieurs qui n’ont rien que de louable, tels que d’éviter les actions honteuses, renoncer aux biens du monde, et travailler pour la vie future. Bientôt ils les conduisent .plus loin, leur interdisent la chair et le contact de l’eau pure, et la mort des insectes. Ensuite ils leur enseignent le culte de deux natures, dont l’une est la lumière et l’autre les ténèbres. Enfin ils leur permettent le mariage avec leurs sueurs et leurs filles, leur prescrivent de se laver avec de l’urine, d’enlever les enfants sur les chemins, afin de les soustraire à l’erreur des ténèbres, et de


les mener dans la voie droite, sous l’influence de la lumière. »

Le mot Zendic, conclut M. Quatremère, après avoir eu dans l’origine une si nifica-Lion précise, celle de manichéen, a désigné ensuite, d’une manière générale, un impie, un homme qui foule aux pieds lés lois delà religion ou celles de la morale.

ZÉNOVIA, la Diane des anciens Slaves, considérée comme déesse de la chasse. C’était de sa protection qu’ils attendaient une chasse heureuse. Elle avait un temple dans les champs de Kiew, où par la suite on la représenta avec trois têtes.

ZEN-SIO, une des sectes ou observances des Bouddhistes du Japon : elle fut introduite dans l’empire par Yeï Saï, l’an 1191 de notre ère. Son nom signifie observance de la hattle méditation. Elle à trois subdivisions la première et l’originale est le Zi-sio, fondée par le prêtre chinois Y-hiouan. La seconde porte le nom de So-to-sio elle fut fondée par les deux prêtres chinois Thsao et Thoung. La troisième est due au prêtre chinois Wo-bak. Quant à Yeï Saï qui introduisit ce rite dans le Japon, c’était un Japonais qui, après avoir fait plusieurs voyages dans la Chine et dans les Indes, en rapporta cette doctrine, et bâtit plusieurs temples pour l’enseigner il éprouva d’abord des obstacles de la part de Daïri, qui le chassa de la capitale ; mais il obtint par la suite la permission de revenir à Miyako. Il mourut en 1215, âgé de 75 ans, et reçut le titre posthume de Zen-kwo-kokf-si’, c’est-à-dire maître mille fois resplendissant de l’empire.

ZEN-ZI, c’est-à-dire docteur de la méditation titre d’une haute dignité ecclésiastique accordé pour la première fois au Japon, l’an 1278.

ZÉPHIRE, personnification du vent d’occident, chez les Grecs. Il était fils d’Eole ou d’Astrée et de l’Aurore suivant les uns d’autres le disaient fils de Céléno, l’une des ’Furies. Hésiode se contente de dire qu’il est enfants des dieux. Les poetes nous le représentent comme un vent doux, bienfaisant et rafraîchissant par la douceur de son haleine il ranimait la nature et favorisait la production des fleurs et des fruits. Dans nos cli mats occidentaux, le vent du couchant est au contraire un vent violent et dévastateur, qui ’amené les pluies et les orages mais pour les Grecs et les Romains, qui habitaient une latitude plus méridionale, ce vent était réellement celui qui tempérait les chaleurs de l’été c’est pourquoi ils l’ont dépeint avec les couleurs- les plus riantes. Les Grecs lui donnaient pour femme Chloris, et les Latins, qui l’appelaient Favonius, le faisaient époux de Flore. Il avait un temple à Athènes dans le temple octogone des vents. Il était représenté avec la fraîcheur de la jeunesse. et la beauté d’un dieu, presque nu et répandant des fleurs à pleines mains.

ZÉPHYRS. Les poëtes se sont plus à multiplier cette aimable famille. Ovide peint les Zéphyrs s’occupant, sous la direction de leur