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Page:Migne - Encyclopédie théologique - Tome 27.djvu/599

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SUPPLÉMENTS
31° Cosmogonie néo-zélandaise.

Nous en décrivons les détails aux articles Mawi, no 2 Mawi-Potiki, et Mawi-Ranga-Rangui.

CUALICHU, génie du bien et du mal, révéré par les Patagons, Il a à son service une espèce de Pythie ou grande prêtresse, qui rend des oracles. M. d’Orbigny l’a vue au milieu des plaines, entourée d’un vaste cercle d’indigènes silencieux, leur interpréter, l’œil en feu, les volontés de Cualichu, et leur prophétiser des victoires.

DZIKDZILIA et DZIEWANNA, déesses adorées par les anciens Polonais. La première correspondait à la Vénus des Latins et la seconde à Diane.

ELVERSORTOK, être surnaturel que craignent les Groënlandais. Semblable au vampire des Grecs, il se nourrit de la chair des cadavres, et fréquente les lieux de sépulture.

GARDAYLIS, dieu des pilotes, adoré dans la Samogitie et par les anciens Prussiens.

IGNERSOIT, spectre que les Groënlandais croient vivre au sommet des montagnes, mais il n’est nullement dangereux. Il invite souvent un Groënlandais à venir le trouver sur les pics où il établit sa demeure, mais dans le seul but de jouir de sa société. Ignersoït se montre quelquefois sur la côte, et alors il brille comme un météore.

MOUNDAMALINI, divinité hindoue ; c’est une des formes les plus terribles de la déesse Dévi. On la représente de couleur noire, et avec un chapelet de crânes humains suspendu à son cou. Ce nom lui vient sans doute de ce qu’elle a tué le démon Mounda. Voy. Dévi et Kali.

NATCHI, fête solennelle dans laquelle les habitants de l’archipel Tonga accouraient mettre aux pieds du Toui-Tonga (grand prêtre) les prémices des productions de la terre qui avaient été tabous jusqu’à ce moment. NIETOWCHITCH1NA secte de Russie, qui professe les principes des Strigolniks les plus exagérés. Voy. Stri-golniks.

OKIIN-TENGRI, génie de la théogonie mongole. C’est le génie tutélaire de la terre. Il attesta l’éminente sainteté de Gautama, le Bouddha des temps modernes.

PIGUERAO-CATEQUIL génie de la mythologie péruvienne, honoré ainsi que son frère Apo-Catéquil par les anciens habitants de la contrée. Voy. Catéquil, au Supplément.

TEUTONIQUES (Chevaliers) ordre religieux et militaire, fondé à Saint-Jean-d’Acre vers l’an 1190, alla de pourvoir au soulagement des Croisés malades ou blessés il eut pour point de départ un hôpital fondé vers 1128, dans la terre sainte, par les bourgeois de Lubeck et de Brème, et desservi par les Allemands (Deutschen ou Teutons). H. de Waldpott en fut le premier grand maître. Chassé d’Asie à la fin des croisades, l’ordre vint s’établir en Europe. Il acquit de vastes possessions en Allemagne, en Italie, en Hongrie, en Transylvanie, obtint bientôt une grande importance, et fut mis au rang des puissances européennes. L’empereur Frédéric II nomma le grand maître prince de l’empire. En 1230, Conrad, duc de Cujavie, appela en Prusse les chevaliers teutoniques, qui avaient alors pour grand maître Hermann de Salza, et les chargea de subjuguer et de convertir les habitants du pays, qui étaient encore idolâtres. Il leur donna pour résidence la ville de Culm. Les chevaliers effectuèrent cette conquêt en peu d’années et restèrent maîtres de la Prusse. En 1237, l’ordre s’accrut par la fusion des chevaliers Porte-Glaives. Le siège de l’ordre fut alors établi à Marienbourg. Sa puissance finit par s’étendre non-seulement sur la Prusse, mais sur l’Esthonie, la Livonie, la Courlande, en un mot sur presque tout le littoral de la Baltique. Les chevaliers ne tardèrent point à décliner le luxe, la débauche, le désordre dans les finances, leur firent perdre Je leur force et de leur considération. En 1466, Louis d’Erlichshausen fut obligé, à la suite dune défaite, d’abandonner à la couronne de Pologne la partie occidentale de la Prusse il ne garda que la Prusse orientale, et cela en se reconnaissant vassal de la Pologne. En 1525, Albert de Brandebourg, alors grand maître, se déclara pour la réforme de Luther, se maria et sécularisa la Prusse orientale, qui depuis resta dans sa famille. Une partie des chevaliers nommèrent alors à sa place Walter de Cromberg, et le siège de l’ordre fut transporté à Marienthal ou Mergentheim en Franconie en même temps l’ordre des Porte-Glaives se reconstitua sous Walter de Ptettenberg. L’ordre Teutonique ne conserva plus que quelques propriétés en Allemagne, en Hongrie, en Italie ; il a cessé d’exister de fait avec l’empire d’Allemagne au commencement de ce siècle l’empereur Napoléon l’a définitivement supprimé par un décret du 24 avril 1809, décret qui fut ratifié par le congrès de Vienne en 1815. (Bouillet, Dict. universel.)

TEYEMMOUM. La purification avant la prière est regardée comme un point si essentiel chez les musulmans, qu’à défaut d’eau, ils sont obligés de se purifier avec des matières pulvérulentes. C’est ce que l’on appelle Teyemmoum. On dit qu’un jour Mahomet, se trouvant avec sa femme et son beau-père dans un lieu désert et aride, reçut cet oracle : « Si vous ne trouvez point d’eau, purifiez-vous avec de la matière nette et pure. » Il fit alors ses purifications avec du sable et s’acquitta ensuite de la prière Namaz.

La manière d’y procéder consiste à poser les deux mains ouvertes sur du sable, de la terre, de la poussière, ou de la cendre, et après les avoir secouées horizontalement l’une contre l’autre, les porter au visage, retoucher la matière, secouer encore les deux mains, et les frotter l’une contre l’autre, ainsi que les bras jusqu’au coude.

Ces sortes de purifications ne regardent que les voyageurs ou les personnes qui, se trouvant hors des villes et des lieux habités, auraient à faire un trajet d’un mille au moins pour se procurer de l’eau. L’habitant d’une ville, l’homme en demeure fixe, ne sauraient en faire usage que dans les cas suivants : 1o lorsqu’on veut participer à la prière funèbre qu’un corps de fidèles serait sur le point de commencer pour un mort avant son inhumation, sans avoir le temps de se pourvoir de l’eau requise ; 2o lorsqu’il est question de faire l’oraison consacrée aux deux fêtes du Beyram, et qu’il ne reste plus assez de temps pour se procurer de l’eau ; 3o lorsqu’on est dans le cas de payer l’eau à un prix au-dessus de sa valeur réelle ; 4o lorsque, à raison d’une incommodité, on n’ose pas en faire usage ; 5o lorsque des empêchements naturels ou civils, tels que le défaut de vases, de seaux, etc. la crainte des ennemis, des malfaiteurs, des bêtes féroces, privent le musulman des moyens de se procurer de l’eau 6o enfin, lorsque le danger prochain de manquer d’eau pour les besoins de la vie ne permet pas de s’en servir pour les purifications.

VASOUS, classe de divinités hindoues, qui tiennent le premier rang après la triade suprême. Les grands Vasous sont au nombre de huit, et ils président chacun à l’une des huit régions de l’univers leurs noms sont, Indra, Agni, Yama, Nairrita, Varouna, Pavana, Kouvéra et Isa ; ce dernier est le même que Siva. Voy. leurs fonctions et leurs attributs à l’article Achta-Dikoc-Palaka. Les épouses des huit Vasous partagent les attributions et les honneurs de leurs maris ; on les nomme les Malris, ou les huit mères. Les principales sont Bhavani, épouse de Siva, qui commande toutes les autres, et Prithivi, épouse de Kouvéra, qui préside comme son mari aux trèsors matériels. Prithivi est la terre divinisée ; on la peint quelquefois sous la figure d’une vache, symbole de la fécondité mais plus habituellement sous les traits d’une feu, me, ayant cet animal à ses pieds, et entourée d’emblèmes divers, qui ont, pour la plupart, rapport à l’agriculture.

On donne le nom de Vasous planétaires aux intelligences qui président aux sept planètes et aux sept cieux. Ce sont Soutya, qui préside au soleil ; Soma, à la lune ; Mangala, à la planète de Mars ; Boudha, à celle de Mercure Vrihaspati, à Jupiler ; Soukra, à Vénus ; Sani, à Saturne. On les appelle les sept mounis par excellence les prêtres, les solitaires, les prophètes, les chantres sacrés ; ce sont les brahmanes célestes, quelquefois les brahmanes humains, divinisés par la vertu de leurs prières, de leurs pratiques pieuses et de leur sainteté.

Les sept régions infernales ont aussi leurs gouverneurs, qu’on appelle les sept Vasous des Patalas. Leur chef est Yama, selon les uns Sécha-Naga on Bali, selon les autres. Il en est qui les confondent avec les Vasous planétaires.

FIN DU QUATRIÈME ET DERNIER VOLUME.