L’assemblée nationale, composée de l’élite de la nation, était pleine de lumières, d’intentions pures et de vues de bien public. Elle n’était pourtant pas sans partis, ni sans dissidence ; mais la masse n’était sous l’empire, ni d’une idée, ni d’un homme, et ce fut elle qui, d’après une conviction toujours libre, souvent spontanée, décida des délibérations et décerna la popularité. Voici quelles étaient, au milieu d’elles, les divisions de vues et d’intérêts.
La cour avait dans l’assemblée un parti, celui des privilégiés, qui garda quelque temps le silence, et qui ne prit qu’une part tardive aux discussions. Ce parti était composé de ceux qui, à l’époque de la dispute des ordres, s’étaient déclarés contre la réunion. Malgré leur accord momentané avec les communes dans les dernières circonstances, les classes aristocratiques avaient des intérêts contraires à ceux du parti national. Aussi la noblesse et le haut clergé, qui formèrent la