Sans doute elle s’était déjà retirée dans l’appartement des vierges. Elle dort.
Oui, elle dort.
Demain, avant le jour, j’attendrai le réveil d’Apollonia. Prie Bérénikè de ne pas la faire prévenir par ses servantes. Quand elle sortira de la chambre, je veux qu’elle me trouve sur son chemin.
Tu ne la trouveras plus sur ton chemin, la douce vierge. (Il regarde la croix qu’on aperçoit à travers les arbres.) Là-bas elle dort l’éternel sommeil. Pourquoi Zeus a-t-il permis de telles choses ? Apollonia ! pourquoi le fiancé ne t’a-t-il pas prise sur ses vaisseaux ? Pourquoi, avant le jour maudit où ces prêtres sont venus, ne t’avait-il pas conduite à son lit ?
Bérénikè doit, selon sa coutume, prier son dieu. Je ne troublerai pas ses invocations.
Tu as fait une longue route, viens te reposer dans la maison.
Je n’entrerai pas dans cette demeure où seules les femmes reposent, et moi, qui ne suis encore qu’un