ment obscurcis, un grand cri avait retenti : « Pan est mort, le grand Pan est mort. »
Quels événements terribles se préparent pour qu’ainsi d’effrayantes voix viennent nous avertir ? Mais je veux oublier et ne songer qu’à ma bien-aimée. Les heures vont se traîner, lentes. Puis quand resplendira la vermeille aurore, Apollonia s’avancera vers moi et nous irons cacher notre amour parmi les lauriers et les troënes… La peur malgré tout étreint mon âme et, je le sens, toi seule, douce amante, la dissiperas. Pourquoi n’as-tu pas quitté ta couche de vierge, Apollonia !
Scène VI
Manticlès !
Toi ! Tu as donc entendu mes paroles dans le profond gynécée. Tu t’es levée et tu as franchi les portes pour venir me trouver ?
Oui, elle est profonde la demeure où ta voix m’a éveillée. Oui, j’ai franchi les portes qui ne s’ouvrent jamais.