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ACTE DEUXIÈME
LE COMMANDANT, colère.
Tu t’es arrêté ? (Changeant de ton.) Tu as bien fait.
FRONTIGNAC et DORA.
Comment !
LE COMMANDANT.
Oui ! il a bien fait, parce qu’avant le mariage… Ce n’est pas comme Réné et Antoinette…
FRONTIGNAC.
Hein !
LE COMMANDANT.
Ils sont mariés, eux… ils s’embrassent, ils s’embrassent !
TOUS.
Ils s’embrassent.
LE COMMANDANT.
Et encore, devant moi, ils se tenaient, j’ai bien vu que je les gênais ; alors, je les ai amenés tout doucement sous un bosquet bien sombre, au fond du parc. Là, je les ai laissés seuls.
FRONTIGNAC.
Antoinette !
DORA.
Et Réné !
LE COMMANDANT.
Oui, j’ai écouté derrière les feuilles, et j’ai entendu le bruit d’un long baiser… oh ! mais d’un long !
FRONTIGNAC.
Qu’est-ce que vous dites ?
LE COMMANDANT.
Quoi, qu’est-ce que tu as ?
FRONTIGNAC.
Un long baiser, un long baiser…