Page:Millaud - Madame l'Archiduc.pdf/39

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––––––Au lieu d’ faire peur, vous faites rire,
––––––Comment diantr’ ces grands gaillards-là
––––––Acceptent-ils pour les conduire
––––––Un p’tit bonhomm’ pas plus haut qu’ ça. (Bis.)
II
––––––Je vois c’ que c’est et je proclame
––––––Que vot’ souv’rain est très-poli,
––––––Il sait qu’ pour arrêter un femme
––––––Faut qu’un militaire soit joli,
––––––Si bien qu’au lieu d’un capitaine
––––––Avec un méchant air grognon
––––––Disant d’un ton de croqu’mitaine
––––––Obtempérez ! mille noms de nom ;
––––––C’est vous, jeune homme, qu’il envoie
––––––Mignon, pimpant, comm’ vous voilà,
––––––C’est à c’ métier-là qu’il emploie
––––––Un petit bonhomm’ pas plus haut qu’ ça. (Bis.)
FORTUNATO.
––––––Allons, voyons, monsieur le comte,
––––––N’allez pas vous faire prier.
GILETTI.
––––––Ça ne fait pas du tout mon compte
––––––De suivre ce bel officier.
RICARDO, le pistolet au poing.
––––––Si vous résistez, mon cher comte,
––––––A l’instant, je le fais partir.
GILETTI.
––––––Que j’ suis fâché d’être comte,
––––––J’suis pas un comt’, j’ suis un martyr !
TOUS.
––––––Allons, voyons, monsieur le comte
––––––––––Il faut partir. (Bis.)
GILETTI, prenant son parti.
––––––Eh bien, puisqu’on le veut, le comte,