Page:Milliet - Une famille de républicains fouriéristes, tome I, 1910.djvu/101

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 Marions en ce jour
 L’uniforme et la blouse,
 Que la haine jalouse
 Fasse place à l’amour !

 Je suis, etc…

 On entendit ma voix,
 On releva les armes ;
 Point de sang, ni de larmes
 Du moins pour cette fois.
 Mais les municipaux,
 À mes cris de « Réforme ! »
 Fondent en masse énorme
 Au galop des chevaux.

 Je suis, etc…

 Ces lâches, sans péril,
 Nous ont livré bataille !
 Ah, pour la représaille
 Armons-nous du fusil.
 Et que, de toutes parts,
 Les grandes barricades
 Contre leurs cavalcades
 Nous servent de remparts !

 Je suis, etc…

 Alors l’arbre géant
 Succombe sous la hache,
 Ce pavé qu’on arrache
 Se dresse triomphant.
 Mais sur le boulevard
 La fusillade éclate ;
 Nous accourons en hâte,
 Hélas, c’était trop tard !

 Je suis, etc…

 Aux marches du palais
 Où Guizot se prélasse,