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Page:Milliet - Une famille de républicains fouriéristes, tome I, 1910.djvu/102

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 jusqu’au seuil de l’exil
 Des cadavres en masse
 Gisent amoncelés…
 Promenons aux flambeaux
 Cette horrible hécatombe ;
 Que tout ce sang retombe
 Sur les lâches bourreaux !

 Je suis, etc…

 À tous les carrefours
 Où le convoi s’avance,
 L’écho redit : Vengeance !
 De la ville aux faubourgs.
 Du peuple et des bourgeois
 La formidable armée,
 En un clin d’œil formée,
 Marche au palais des rois.

 Je suis, etc…

 En vain le vieux renard
 Qui gouverne la France
 Proclame la régence,
 On répond : C’est trop tard !
 À bas les endormeurs
 Du parti monarchique,
 Vive la République !
 Fut le cri des vainqueurs.

Je suis le gamin de Paris,
Enfant de la sainte canaille ;
Bravant le fer et la mitraille,
Des tyrans je me ris.