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Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/201

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CHAPITRE XII.


Départ d’Edmonton. — On n’y croit pas à notre succès. — Pressentiments de M. O’B. — Lac Sainte-Anne. — Entrée dans la forêt. — Voie primitive. — M. O’B., voyant les difficultés dont il est entouré, se met à étudier Paley. — La rivière Pembina. — Le charbon de terre. — Gibier. — Curieuse coutume des tétras de saule. — M. O’B. en route. — Changements effectués par le castor. — Aventure de L’Assiniboine avec les ours gris. — M. O’B. se prépare à vendre chèrement sa vie. — Chasse aux ours. — M. O’B. sauve le camp. — Les bouledogues. — Le chemin dans la forêt de sapins. — Le coude du Mac Leod. — Baptiste se chagrine. — Pêche à la truite. — Chasse à l’élan. — Baptiste déserte. — Conseil. — On se décide à pousser en avant. — Nous perdons la piste. — La forêt en feu. — Il y fait chaud. — On travaille pour sa vie. — Sauvés ! — Nous arrivons à la rivière Athabasca. — Premier aperçu des Montagnes Rocheuses. — M. O’B. passe une nuit sans repos. — Sur les montagnes. — Admirable paysage. — Jasper House. — Fleurs sauvages. — Chasse au mouton gris et au mouton blanc.


Le 3 juin 1863, nous partions d’Edmonton, accompagnés des bons souhaits des excellents amis que nous nous y étions faits. Mais, bien qu’ils appelassent de tout leur cœur l’aide de Dieu sur nous, l’opinion publique, à ce que nous dirent nos gens, considérait, dans le fort, notre expédition comme destinée à une fin désastreuse[1]. On la regardait comme insuffisante par le nombre et comme renfermant trop de personnes peu propres à

  1. Nous avons appris par le docteur Rae, qui, l’été suivant, a passé par le même col que nous, que le bruit courait à Edmonton, qu’après nous avoir tous massacrés, L’Assiniboine était en train de revenir enrichi par la possession de nos chevaux et de nos dépouilles. (Éd.)