Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/41

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teurs, principalement de métis, monta à bord. Parmi eux, se trouvait La Ronde, un des compagnons de Milton dans un voyage que celui-ci avait fait précédemment à travers les plaines. En le revoyant, il se laissa aller aux démonstrations de joie les plus extravagantes et lui affirma qu’il était disposé à le suivre jusqu’au bout du monde, s’il le lui demandait.

Il nous apprit que notre arrivée était attendue. Deux hommes, partis après nous de Georgetown, étaient venus par terre à Fort-Garry quelques jours auparavant, et, comme notre voyage avait en somme pris un temps extraordinairement long, on commençait à être fort sérieusement inquiet à notre égard. De fait, La Ronde avait achevé tous ses préparatifs pour partir immédiatement à notre recherche, si nous n’étions pas arrivés par le bateau. Nous plantâmes notre tente près de sa maison plutôt que de nous soumettre à la vie désagréable qu’on mène dans ce qu’on appelle ici l’hôtel, et nous ne vîmes pas que nous ayons jamais eu lieu de regretter d’avoir immédiatement commencé à vivre sous la toile.