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Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/75

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sont beaucoup plus farouches que les mâles, s’étaient retirées au loin vers le sud. Il nous apprit aussi qu’il avait rencontré le parti de Cries qui avait ramené Treemiss à notre camp, lorsqu’il s’était égaré. Ils lui avaient conté toute notre entrevue et ne lui avaient pas caché qu’ils en avaient été fort désappointés et qu’enfin, très-tentés par la vue de nos chevaux, ils avaient effectivement arrêté le projet de s’en emparer. En conséquence, une grosse bande d’Indiens avait soigneusement suivi notre marche le lendemain ; mais, arrivée à notre vieux camp près de la rivière, c’est-à-dire à la place où nous avions changé de route à angle droit, il lui avait été impossible de retrouver notre piste, et elle en avait tiré la conclusion que nous avions passé la rivière. Nous fûmes aises d’apprendre que nos soupçons n’avaient pas été mal fondés et surtout de voir le plein succès du stratagème que nous avions adopté.