Page:Milton - Samson agoniste, 1860, trad. Avenel.djvu/81

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De longues inscriptions rappelleront ses exploits, et la lyre les redira en des chants harmonieux. Là se rassemblera notre vaillante jeunesse, et au souvenir de Samson elle enflammera son cœur d’une valeur incomparable et s’excitera elle-même aux exploits les plus hauts. Les vierges, dans les jours de fête, visiteront sa tombe avec des fleurs, et elles pleureront son sort si funeste dans lé choix d’une épouse qui lui fit perdre ses yeux avec sa liberté.

LE CHŒUR.

En vain en doutons-nous ; trop souvent le mieux est ce que déroule l’inscrutable conseil de la sagesse éternelle, et toujours, à la fin, nous le reconnaissons tel. Le Très-Haut, maintes fois, semble voiler sa face, mais inopinément il reparaît à nos yeux ; lorsque l’heure en est venue, il a glorieusement rendu témoignage à son champion fidèle ; de là le deuil de Gaza et de tous ceux qui se liguent pour résister à ses volontés, que nul ne peut combattre. Riches de cette leçon et des vérités qu’ils viennent de puiser dans ce grand événement, ses serviteurs se retirent calmes et pleinement consolés ; Dieu éteint dans leur cœur tout ce qui y portait le trouble, et il y fait régner la paix.


FIN.



Oberthur, à Rennes. — Imp. et Lith. par vapeur.