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CHAPITRE 1er.

ET EXERCICE

nu PATRONAGE.

CHAPITRE I". 15

réunissant le plus grand nombre d’esclaves et pouvant , eu égard à leur importance , organisation imprimer le mouvement dans les voies d’amélioration, il ne^era pas moins intéressant de connaître la situation de celles dun ordre inférieur, où les ressources, étant moindres, pourraient faire craindre une exécution moins complète de Tordonnance. (’Utuleloufx Vous vous attacherez à constater le bien comme le mal, et vos rapports devront avoir pour objet de reproduire la physionomie générale de votre arrondissement quanta Tétat moral et physique des esclaves. Vous trouverez, pour arriver à ce résultat, un utile auxiliaire dans la municipalité de chaque canton. Les maires sont membres du ministère public ; ils vous doivent donc, en cette qualité , leur concours et leur assistance. Choisis parmi ce qu’il y a de plus élevé dans la population, forts de l’influence que leur donne à si juste titre, sur leurs administrés, la considération qui les entoure, ils contribueront puissamment au succès des nouvelles mesures, et vous rendront votre mission plus facile par leur connaissance pratique des localités. Vous aurez aussi à vous concerter avec MM. les curés pour tout ce qui touche aux instructions religieuses. »

Les instructions du procureur général sont accompagnées d’un relevé destiné à étro communiqué aux habitants, et contenant Tindication comparative (les dispositions de l’ordonnance du 5 janvier et de celles de l’ancienne législation sur la même matière. Le gouverneur annonce que la colonie est tranquille, nonobstant le mécontentement et l’inquiétude qu’a fait naître l’ordonnance du 5 janvier.

A la suite d’une première tournée, le procureur du Roi de la Basse-Terre disait dans son rapport :

«^ Je me suis instruit par moi-même de l’étal des choses , examinant les hôpitaux , les cases, les cultures des esclaves, quand cela pouvait se faire sans trop de retard, interrogeant les maîtres sur les autres parties de leur administration , toujours en présence du maire, dont plus d’une fois le contrôle a été effîcace. Quand les ateliers étaient présents, je complétais les données que j’avais sur leur entretien : je n ai pas hit appeler ceux qui ne Tétaient pas. Il viendra certainement un moment où le serviteor pourra , quand les circonstances Texigeront , être appelé à faire connaître lui-même son sort au magistrat. Ce sera quand les esprits seront complètement familiarisés avec la nouvelle institution, quand le maître sera bien pénétré de cette vérité, à nouvelle à cette heure pour lui, qu’il nest qu’un administrateur comptable, et que fescbve, de son côté, sera accoutumé h voir dans le contrôle autre chose qu’une iotenreotion ennemie de Tautorité à laquelle il est soumis. Mais ce moment n’est pas encore Tenu ; ct-ce qui dans quelque temps paraîtra fort simple aux uns et aux autres, serait aujourd’hui accompagné des plus graves inconvénients. Les tableaux que j’ai