dans le temple de sa nièce et l’artificiel dans celui de sa sœur, et par ses mouvements rapides il occupait utilement l’une et l’autre, et lâchant le piston mécanique en même temps qu’il faisait physiquement sa libation, toutes les deux jouirent simultanément d’un déluge de voluptés.
Cet essai fut le dernier de la soirée ; quelques fruits délicieux et d’agréables liqueurs les rafraîchirent et les restaurèrent, et l’on alla se coucher séparément, pour qu’on pût se livrer sans trouble au repos que la répétition des plaisirs nous rendait si nécessaire. D’ailleurs, le prélat était un homme d’ordre dans ses plaisirs ; il avait des statuts qu’on observait religieusement dans ses orgies. La communauté des jouissances était établie entre tous les membres de la société, on n’en pouvait dérober aucune aux regards lascifs des autres, et c’était une faute digne d’exclusion d’en frustrer la voluptueuse curiosité ; il était également défendu aux femmes de faire des pensionnaires en leur particulier, parce que c’était priver d’autant la communauté des plaisirs qui devaient être partagés ; mais tout était permis, en prévenant la société de ce qu’on allait faire, pour que les membres en fussent les témoins, s’ils en étaient tentés.
Le lendemain matin, après neuf heures d’un sommeil tranquille, nos belles quittèrent le lit.
Alors belles sans art, dans le simple appareil
De beautés que l’on vient d’arracher au sommeil.
Elles courent de chambre en chambre ; Laure, levée la première, était déjà dans la chambre de