son ouvrage que j’ai transcrit, n’ont pas ici la prudence qu’il suppose avec raison en général à ces sortes de gens. Tout le monde s’y marie : domestiques, gens à gages, ouvriers, viagers, gens qui n’ont que des emplois ou des bienfaits du Roi, tout se met en ménage. Que devient leur génération ? Je l’ignore mais frappez à toutes les portes depuis le plus bas peuple jusqu’au plus grand, vous entendrez parler toutes les langues, Espagnol, Anglois, Hollandois, Allemand, Italien &c. tous les idiomes, Breton, Normand, Picard, Champenois, Provençal, & sur-tout Gascon ; & je mets en fait que sur trente personnes vous n’en trouverez qu’un qui soit né à Paris. Que sont-il donc devenus ? Se sont-ils répandus dans les Provinces ? J’en doute. Rarement de l’embouchure d’un fleuve un filet d’eau remonte-t-il vers sa source ; mais pour m’en instruire par le fait, j’y vais : j’y vois quelques étrangers, tous Gascons ou Savoyards ; mais de Pari-