Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité ou Ma Conversion, 1801.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 60 )


tage, les bras de Julie ne semblent me repousser que pour m’attirer mieux ; déjà elle ne se défend plus, son œil se ferme à demi, sa paupière vacillante se fixe à peine… Que de trésors je découvre et parcours !… Arrête !… téméraire ! s’écrie la tendre Julie… Cher amant !… dieu… je… je meurs… Et la parole expire sur ses lèvres de roses. L’heure sonne à son Cythère, l’amour a secoué son flambeau dans les airs ; je vole sur ses ailes, je combats, les deux s’ouvrent… j’ai vaincu… Ô Vénus ! couvre nous de la ceinture des Grâces.

Peindrai-je ces extases voluptueuses où l’âme semble jouir du repos, alors même qu’elle se répand davantage au dehors ?… Non, non, de telles délices ne s’expriment pas.

Loin de nous les reproches, Julie ne m’en fera pas ; elle me voulait pour