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NOTES SUR L’ANANDRINE[1]



 Καί γυναῖκες ανδρίζονται παρα φύσιν, γαμούμεναι τε καὶί γαμοῦσαι.
 Et fœminæ viri sunt contrà naturam et nubunt et item ducunt uxores.

Clemens Alexandrinus


Les Tribades préfèrent les jouissances avec leur propre sexe, et poursuivent les jeunes filles avec la même fureur presque que font les hommes.
Virey, Diss. sur le Libertinage, d’après Soranus.


Page 62. — « Le but du législateur (Lycurgue) était apparemment de leur apprendre l’art de sentir, qui embellit beaucoup celui d’aimer, de les instruire de toutes les nuances de sensation que la nature indique, ou dont elle est susceptible. »

En instituant à Sparte les Gymnopédies[2], lieux de jeux, où les jeunes filles, sous les yeux des magistrats et d’une foule de citoyens, paraissaient sans voiles et dans une entière nudité, pour disputer entre elles le prix de la

  1. Formé de ανανδρύνομαι, devenir lâche, diminuer, composé de l’α privatif et de l’ν euphonique ; efféminéité.
  2. Du grec γυμνὸς, nu, et παῖς, enfant, fille.