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— De quel pays de la Farce ou de la Foire peut bien nous venir ce carnavalesque militaire ? me disais-je, un peu étonné de cet appareil, ridiculement guerrier.
À peine avais-je formulé, intérieurement, cette question, que des gens qui s’étaient assemblés autour du fiacre se mirent à pousser des cris nationaux et de patriotiques exclamations.
— Vive l’armée !… Mort aux juifs !… Gloire aux traîtres !…
Dès lors, je ne doutai plus que j’eusse à faire à quelqu’un et à quelque chose de vraiment bien français, d’autant que le militaire, s’étant retourné pour remercier la foule, je vis, non sans une stupeur consolatrice, que sa physionomie m’était familière et qu’elle n’était autre que celle,