Page:Mirbeau - Inquiétudes, paru dans L’Aurore, 19 septembre 1898.djvu/7

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Enfin, tout n’est pas fini encore… Vous pouvez toujours lutter, que diable !… Vous avez un ministre de la guerre, sur qui déverser, au nom de l’armée, des tombereaux d’injures… Et je ne parle pas de la commission de la révision, que vous devez menacer de toutes les fureurs antisémites… Enfin, il reste pas mal d’escarpes que l’on peut charger de faire des diversions amusantes sur des personnalités dreyfusardes.

— Sans doute !… sans doute…, répliqua faiblement et sans conviction M. Arthur Meyer…, mais tout cela serait pour l’amour de l’art… Car, je dois vous le dire… je n’ai plus confiance !…