Page:Mirbeau - L’Abbé Jules, éd. 22, Ollendorff.djvu/237

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L’abbé Jules remontait la place au bras du cousin Debray. Ils marchaient avec lenteur, causant comme de bons amis ; le cousin, raide et gesticulant, l’abbé s’appuyant à son bras d’un air de contentement. Au coin de l’hôtel des Trois-Rois, ils disparurent.

Ma mère restait atterrée ; et Mme  Robin, très grave, regardait ma mère.

— Il ne vous manquait plus que cela ! fit-elle… C’est que le capitaine Debray est un fameux intrigant !…

Quant à moi, je ne pensais ni à l’oncle Jules, ni au cousin Debray. Encore sous l’impression des paroles de Georges, je sentais se dévoiler devant moi des choses confuses, redoutables ; et mes yeux allaient de Mme  Robin, qui me semblait moins laide, au lit d’acajou, au-dessus duquel un mystère planait, sous les draperies blanches.