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Page:Mirbeau - L’Abbé Jules, éd. 22, Ollendorff.djvu/317

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VI


La famille Dervelle était réunie dans le cabinet du notaire, pour la lecture du testament de mon oncle. Le notaire montra d’abord et fit circuler une grande enveloppe jaune, carrée, fermée de cinq cachets très larges de cire verdâtre sur laquelle étaient écrits ces mots : « Ceci est mon testament. » Puis il observa que les cachets étaient intacts, les rompit, et retirant de l’enveloppe une feuille de papier timbré, pliée en deux, il lut, d’une voix lente et solennelle, l’étrange document suivant :


Les Capucins, le 27 septembre 1868.

Je n’ai jamais cru à la sincérité de la vocation des prêtres campagnards, et j’ai toujours pensé qu’ils étaient prêtres parce qu’ils étaient pauvres. Le métier de prêtre attire surtout les paresseux qui rêvent une vie de jouissances grossières, sans labeurs, sans sacrifices, les vaniteux et les mau-