où es-tu… eh ! là-bas !… (Une autre ombre surgit, triste, et disparaît)… Oh ! toi, je te connais, je t’ai vue aux vitrines des éditeurs de musique… Tu es Berlioz… Comment, déjà, tu es partie !… (Une troisième ombre passe lentement et se dissipe.) Wagner !… Ah ! ça ! Est-ce qu’ils vont tous venir me raser, ces vieux morts. Ce sont de vieux réclamistes !… Comme si je ne devais pas en avoir assez des vivants ! Dites donc, mes enfants… vous êtes dans la postérité… C’est un beau pays… restez-y… (Tout à coup, un bruit de cymbales et de grosse caisse, et Offenbach paraît, ricanant, à cheval sur un manche de contrebasse.)
Et tzim et boum ! et pataratapoum ! Et pataratapoum ! Boum ! Boum !…
Et tzim et boum ! Et pataratapoum ! Et pataratapoum ! Boum ! Boum !
Mon vieil ami !…
Ah ! mon vieux Jacques !… C’est toi !… Comment, c’est toi ?… Tu sais que j’ai des chances…
Je sais… Aussi, je t’apporte une partition… Lis ça…
Mais je ne sais pas lire la musique…
C’est juste… Eh bien écoute… Et tzim et boum !
Et pataratapoum !… (Il enfourche le manche de la contrebasse). Et pataratapoum !
Boum ! boum !… (Bruits de cymbales et de grosse caisse. M. Émile Blavet et Offenbach s’élèvent dans les airs, portés par le manche de la contrebasse. Apothéose).